Alternance Belgique - France ? (1) : Le bourgmestre de Stavelot contre

Thierry de Bournonville, le bourgmestre (équivalent du maire en Belgique) de la commune de Stavelot, sur laquelle passe une partie du circuit de Spa-Francorchamps, n’a pas caché son inquiétude concernant une possible alternance entre la Belgique et la France à l’horizon 2013.

Selon la presse française, le dossier de l’alternance entre Spa-Francorchamps et le Paul Ricard pour ramener la France en F1 à partir de 2013 serait maintenant bouclé et il ne manquerait plus que le feu vert du premier ministre français, François Fillon. Mais en Belgique, cette possible alternance commence à réveiller le monde politique. Thierry de Bournonville, bourgmestre de la commune de Stavelot, s'est ainsi dit opposé au sacrifice de Spa-Francorchamps une année sur deux, alors que l'alternance entre les pays semble une alternative de plus en plus recherchée pour conserver les circuits dans un calendrier de la F1 toujours plus rempli par les nouvelles épreuves axtra-européennes.

Perdre le Grand Prix de Belgique une année sur deux serait en effet une grosse tuile financière pour la commune de de Bournonville : "Pour nous, c’est une tuile de 450000 euros. Cela veut dire que certains projets ne verront jamais le jour à Stavelot, notamment la salle culturelle," a-t-il déclaré.

De Bournonville craint également une disparition pure et simple de Spa-Francorchamps au calendrier de la Formule 1 à terme. Selon lui, les français n’hésiteront pas à organiser leur épreuve annuellement dès qu’ils en auront la capacité financière, alors que le GP de Belgique, déjà très juste au niveau financier depuis plusieurs années, ne devrait pas pouvoir faire mieux et ne pourrait alors lutter contre la France. "Il ne faut pas se faire d'illusion. Dans ces conditions-là, un jour ou l’autre, la France reprendra ses billes et fera son Grand Prix annuel. Nous ne pèserons plus dans la balance," a-t-il averti.

Actuellement, le déficit annuel du Grand Prix de Belgique est aux frais de la Wallonie et représente une charge d’environ 5 millions d’euros sur les finances publiques. On comprend pourquoi de Bournonville tient tant à ce GP puisque ni le fédéral, ni les communes de Stavelot et Malmedy ne participent à l’effort financier, il n'en reçoivent que des bénéfices - ce qui leur est reproché par la Wallonie. Ce qui pourra tout de même faire sourire de Bournonville, c'est que les alternances entre différents circuits vont forcément se multiplier ces prochaines années sans pour autant que ce soit aux frais d'autres pays, et qu'il a déjà été affirmé par de nombreuses personnalités, pilotes et patrons d'écuries notamment, que Spa était le circuit le plus prestigieux et le plus important pour l'image de la F1.