Course Malaisie 2012
Rang | Pilote | Équipe | Temps |
---|---|---|---|
1 | Fernando Alonso | Ferrari | 2:44:51.812 |
2 | Sergio Pérez | Sauber | + 2.263 |
3 | Lewis Hamilton | McLaren | + 14.591 |
4 | Mark Webber | Red Bull | + 17.688 |
5 | Kimi Räikkönen | Lotus | + 29.456 |
6 | Bruno Senna | Williams | + 37.667 |
7 | Paul di Resta | Force India | + 44.412 |
8 | Jean-Éric Vergne | Toro Rosso | + 46.985 |
9 | Nico Hülkenberg | Force India | + 47.892 |
10 | Michael Schumacher | Mercedes | + 49.996 |
11 | Sebastian Vettel | Red Bull | + 1:15.527 |
12 | Daniel Ricciardo | Toro Rosso | + 1:16.828 |
13 | Nico Rosberg | Mercedes | + 1:18.593 |
14 | Jenson Button | McLaren | + 1:19.719 |
15 | Felipe Massa | Ferrari | + 1:37.319 |
16 | Vitaly Petrov | Caterham | + 1 tour |
17 | Timo Glock | Marussia | + 1 tour |
18 | Heikki Kovalainen | Caterham | + 1 tour |
19 | Pastor Maldonado* | Williams | + 2 tours |
20 | Charles Pic | Marussia | + 2 tours |
21 | Pedro de la Rosa | HRT | + 2 tours |
22 | Narain Karthikeyan** | HRT | + 2 tours |
Abandons | |||
23 | Kamui Kobayashi | Sauber | + 10 tours |
24 | Romain Grosjean | Lotus | + 53 tours |
* Abandon pour Pastor Maldonado à deux tours de l'arrivée.
** Narain Karthikeyan, qui avait tout d'abord été classé 21è, a perdu une place en étant pénalisé de 20 secondes à l'arrivée pour avoir causé une collision.
S'il y avait bien une course imprévisible, c'était bien ce Grand Prix de Malaisie 2012, avec de la pluie, du suspense, des dépassements, des accidents... Des rebondissements ! Le départ s'est fait sur une piste humide et les deux pilotes McLaren sont restés en tête, suivis par Grosjean qui avait pris un bon départ. Alonso a lui aussi été opportuniste, tout comme Räikkönen ou Senna, entre autres. Cependant, quelques virages plus loin, Grosjean s'est accroché avec Schumacher et les deux pilotes sont tombés au bas du classement, tout comme Pastor Maldonado qui s'est légèrement accroché avec une autre voiture et a fait un peu de hors piste. Au 4è tour seulement, surpris par la pluie qui s'intensifiait, Grosjean est sorti de la piste et a abandonné.
Deux à trois tours plus tard, les premiers pilotes sont rentrés aux stands mettre des pneus "pluie extrême", et notamment Jenson Button, qui a dans cette manœuvre réussi à doubler son coéquipier Lewis Hamilton, qui venait de perdre du temps à son stand. Cependant, Button s'est accroché avec la HRT de Karthikeyan et il a dû repasser par les stands pour changer son aileron avant. Dans le même temps, comme la pluie redoublait, la voiture de sécurité est entrée en piste puis au 9è tour, la course a été interrompue.
Ce n'est qu'environ cinquante minutes plus tard qu'elle a pu reprendre, avec quelques pilotes opportunistes. Ainsi, la modeste HRT de Karthikeyan était classée 10è et Jean-Éric Vergne, parti 18è, était remonté en 7è position en étant le seul à ne pas changer ses pneus "pluie" normaux avant l'interruption. Le peloton est donc reparti et les pilotes qui en ont alors profité se nommaient Fernando Alonso, qui semble piloter cette année une bien piètre Ferrari, et Sergio Pérez, le roi des pneus puisqu'il peut les économiser jusqu'à trois voire quatre fois plus que certains autres pilotes de F1.
Ces deux pilotes sont restés en tête et au fil que la piste séchait, Pérez s'est petit à petit rapproché d'Alonso, sans que Hamilton ni leurs autres poursuivants, qui ont en principe des monoplaces plus performantes, puissent les rattraper dans leur rythme effréné. Le peloton est alors passé par la case des stands progressivement pour chausser des pneus slicks pour piste sèche. Pendant ce temps, c'est un brillant Bruno Senna et sa surprenante Williams qui se dévoilait comme l'un des meilleurs pilotes dans des conditions encore humides en dépassant de nombreuses voitures et en remontant jusqu'aux points, alors que Felipe Massa sur la 2è Ferrari dégringolait dans le classement, n'étant à présent plus qu'au niveau des Caterham.
En fin de course, à 10 tours de l'arrivée, Kobayashi doit abandonner, regardant depuis le bord de la piste son coéquipier Pérez se battre avec Alonso pour la victoire. Le reste du peloton, mené par Hamilton, ne peut plus les rejoindre. Le double champion du monde en titre Sebastian Vettel s'accroche avec la HRT de Karthikeyan et subit une crevaison, qui l'envoie hors des points. Ni lui, ni Rosberg, ni Button, ni Massa ne pourront atteindre le top 10, ce qui montre que les écarts entre ces pilotes de top teams et du milieu du peloton se sont considérablement réduits cette année, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Durant ce temps, en tête, Pérez fond littéralement sur Alonso et semble rouler droit vers un magnifique dépassement sur le double champion du monde espagnol, ce qui lui assurerait à lui et à son équipe Sauber leur première victoire.
Cependant, à six tours du but, Pérez sort de la piste et perd quelques précieuses secondes qui garantiront à Alonso une étonnante victoire malgré une Ferrari en manque de performances (on se rappelle également qu'Alonso était mis sous pression en Australie la semaine dernière par Maldonado pour la 5è place et que le vénézuélien avait abandonné juste à la fin, sauvegardant la 5è place d'Alonso dont les temps au tour chutaient de la même manière qu'ici en Malaisie). Pérez est cependant lui aussi assuré de garder sa 2è place sur le podium, devant le poleman Hamilton. À 2 tours de la fin, tout comme lors du GP d'Australie la semaine dernière, Maldonado, qui se bat pour des points, abandonne (cette fois sur un problème moteur). Cela permet tout juste à Schumacher et sa Mercedes passée inaperçue pendant la course de récupérer le tout petit point de la 10è place. Derrière le duo étonnant Alonso - Pérez, suivent Hamilton, Webber, Räikkönen, le surprenant Senna, les deux Force India ainsi que Vergne, qui a bénéficié d'un arrêt aux stands en moins en début de Grand Prix. Derrière Schumacher arrivent hors des points et pour leur plus grande déception Vettel, Ricciardo, Rosberg, Button et Massa, qui n'ont tous fait qu'illusion mais qui ont pourtant de bonnes voitures. Enfin, les derniers arrivants sont les "traditionnelles" lanternes rouges : les Caterham, les Marussia et les HRT, qui ont toutes rallié l'arrivée néanmoins, à un ou deux tours d'Alonso.
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