Face au manque d’opportunités de dépassement lors des trois premières éditions du Grand Prix d’Abu Dhabi, qui n’ont offert que des courses processionnelles, le pilote Ferrari Felipe Massa et la patron de l'écurie Red Bull Christian Horner ont appelé les organisateurs à modifier le circuit de Yas Marina.

Le week-end dernier, seules les deux zones DRS ont permis aux pilotes d’effectuer de rares manœuvres de dépassement ; elles ont même tellement été efficaces que la deuxième zone permettait d'annuler l'effet de la première, le concurrent dépassé reprenant de l'aspiration et récupérant de nouveau sa position.

Dans l’absolu, l’édition 2011 du Grand Prix d’Abu Dhabi a, comme les deux années précédentes, été un échec au niveau du spectacle en piste. Pour Massa, il est évident que les organisateurs doivent prendre le problème au sérieux pour 2012 et qu'ils mettent en œuvre ce qu'ils avaient dit il y a quelques mois, à savoir modifier certaines portions du circuit si l'édition 2011, bénéficiant du système DRS, n'était pas meilleure que les deux précédentes - ce qui a justement été le cas. "C’était intéressant avec les deux zones DRS mais je pense toujours que les dépassements restent difficiles sur ce circuit. Selon moi, ils doivent changer le virage 7, peut-être en l’élargissant comme en Inde. Il était cependant évident que c’était mieux que l’an dernier. En utilisant le DRS et tout le reste, j’ai pu me battre et dépasser Mark Webber mais il était plus difficile d’opérer des dépassements pour d’autres pilotes." a souligné Massa.

Le boss de Red Bull-Renault, Christian Horner, a par ailleurs remis en question la pertinence de la seconde zone DRS. Dimanche, beaucoup de pilotes qui avaient perdu une position dans la première zone avaient en effet facilement pu la récupérer dans la seconde. "Je pense qu’il était un peu trop facile de dépasser dans la seconde zone. Par exemple, Mark Webber a attaqué Jenson Button et il n’a pas été difficile pour lui de contre-attaquer. Ce sont ces choses-là qui peuvent être améliorées pour l’année prochaine, mais il y avait certainement plus de dépassements que la dernière fois."

La raison à cet échec pour les organisateurs du Grand Prix des Émirats-Arabes-Unis est que le tracé est en fait constitué de deux parties totalement différentes : une partie rapide avec des lignes droites et une autre avec de nombreux virages lents à 90°. Les monoplaces sont donc logiquement réglées de manière intermédiaire pour qu'elles soient suffisamment maniables dans les virages, mais les pilotes ont alors beaucoup de difficultés à effectuer des dépassements. Si les organisateurs venaient réellement à modifier le circuit, il est alors certain qu'il leur faudrait le revoir dans son ensemble et cependant pas seulement à quelques sorties de lignes droites.