Affaire "Renault" à Singapour 2008 42 : Allison avait failli quitter la F1 après le Crashgate

James Allison, l'actuel directeur technique de Lotus, fut un témoin médusé de l'affaire du Crashgate, à l'époque où l'équipe d'Enstone s'appelait encore Renault et qu'il y travaillait encore comme ingénieur. Le britannique se remémore les événements sans détours et se demande encore aujourd'hui comment a pu être prise si délibérément la décision d'accidenter Nelson Piquet pour neutraliser la course et finalement permettre à Fernando Alonso de remporter le Grand Prix de Singapour 2008...

"Alors que les événements se déroulaient en direct, j'avais pensé que si l'on voulait faire une telle chose délibérément, on ne pourrait pas mieux s'y prendre !" s'est souvenu Allison, qui suivait la course de chez lui mais avait cependant exclu de son esprit la possibilité d'un acte volontaire immédiatement : "J'ai chassé l'idée qu'ils aient pu le faire délibérément pour une seule raison : comment pourrions-nous être si stupides ? Et comment quiconque pourrait-il espérer survivre à ne serait-ce que dix secondes d'investigation ?" La réponse est donnée par Flavio Briatore, le directeur général lui-même, et instigateur du méfait : sa détermination, sa poigne et son sang-froid lui ont permis de rester stoïque face aux enquêtes et ses menaces ont entraîné Piquet dans son jeu par la même occasion...

Quand les faits ont été dévoilés, Allison avoue avoir été totalement désenchanté par la F1 : "J'ai failli me retirer de la F1 à ce moment ; j'étais vraiment dégoûté. Vous bossez si dur pour faire un bon boulot, et quelque chose comme ça vous tire par en-dessous et vous ôte toute satisfaction. J'ai vu le dégoût de tout le monde dans l'équipe et partout ailleurs en F1," se souvient-il.