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Alternance Belgique - France ? (4)

Vendredi 13 Janvier 2012, 14:20 , par jg56 Publié dans #Infos 2012

Felipe Massa, Ferrari, 2011 Belgian Formula 1 Grand Prix, Formula 1Pierre-Yves Jeholet, député du groupe MR au parlement wallon, a critiqué la gestion du dossier du Grand Prix de Belgique par le ministre socialiste Jean-Claude Marcourt et la société organisatrice Spa Grand Prix. Ces dernières semaines, la possible alternance entre les circuits de Spa-Francorchamps en Belgique et du Paul Ricard en France est revenue sur le devant de la scène. Le dossier serait maintenant bouclé en France, ne manquant plus que l'approbation du premier ministre François Fillon.

Côté belge, la solution de l’alternance commence à réveiller certains hommes politiques, soucieux de maintenir Spa-Francorchamps annuellement au calendrier de Formule 1. Le député wallon Jeholet, membre de l’opposition, a critiqué la gestion du dossier qu'il a qualifiée d'irresponsable. Il accuse même le ministre de tutelle, Jean-Claude Marcourt, ainsi que le président de Spa Grand Prix, le vicomte Étienne Davignon, d'être restés trop immobiles. À terme, Jeholet craint en fait que l'alternance devienne un GP annuel en France, oubliant ainsi l'épreuve belge.

"J’ai l’impression qu’il n’y a aucune volonté politique de maintenir le Grand Prix chaque année. L’alternance Belgique - France permet seulement de ne pas faire de remous dans la majorité Olivier (qui comprend les écologistes). Si le Grand Prix part un an sur deux, il partira ensuite pour de bon. Que pèserons-nous alors face à la France ?" a-t-il averti. "Nous sommes devant de l’immobilisme, de l’apathie, de la non-gestion qui devient de l’irresponsabilité. Il n’y a pas de scénario de la région wallonne, on a l’impression que c’est la France qui donne le ton. Cette majorité subit les choses."

S’il reconnaît qu’il n’est pas un amoureux des courses automobiles, Jeholet estime que les retombées économiques générées par le Grand Prix de Belgique surpassent largement le déficit annuel de quelques cinq millions d’euros, ce qu'il voit donc comme un événement absolument incontournable. Il faudra néanmoins tenir face à la pression exercée par la FOM de Bernie Ecclestone, qui demande toujours un prix de plateau plus élevé - ce à quoi la solution envisagée était justement de partager les dépenses en organisant la course en alternance mais qui ne semblerait donc qu'amener la Belgique vers la sortie, selon le député MR.

"Je ne suis pas fan de F1 et je ne vais pas au Grand Prix mais c’est le seul événement de dimension mondiale que nous avons en Wallonie, et même en Belgique. J’ai eu l’occasion de discuter avec des investisseurs asiatiques. Bruxelles, ils connaissent à peine, mais Spa-Francorchamps, ça ils connaissent tous," a-t-il ajouté. "Je suis d’accord pour dire que ce déficit est trop important mais il ne faut pas non plus oublier que le Grand Prix génère énormément plus de retombées pour l’économie régionale, estimées il y a quelques années à 80 millions dans une étude - dont je demande par ailleurs une actualisation depuis déjà longtemps. Et puis, qu’est-ce qu’on a fait pour rentabiliser l’investissement, pour diminuer ce déficit ? Ce n’est pas Davignon, avec sa pipe, au fond de son fauteuil à Bruxelles, qui fait avancer les choses !"

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