Cosworth peut survivre avec deux équipes

La petite structure Cosworth, unique motoriste non constructeur de voitures de série présent en F1, n'aura plus que deux écuries clientes en 2012, alors qu'elle en avait trois en 2011 et quatre l'an dernier. Ce manque à gagner évident ne menace pas la présence du motoriste en Formule 1.

Après avoir perdu Lotus cette année, Cosworth perdra en effet la fourniture de ses moteurs chez Williams, qui a décroché un partenariat avec Renault. La saison prochaine, seules Virgin et Hispania seront donc propulsées par le V8 fabriqué à Northampton. Malgré ces mauvaises nouvelles, le motoriste indépendant compte bien rester implanté en Formule 1, et son patron, Mark Gallagher, assure que le projet reste viable financièrement : "Nous considérons chacun de nos contrats avec nos clients de manière individuelle. Chacun a des coûts fixés : le moteur, l’assistance, le développement, le réglage individuel sur la voiture. Nous nous adaptons à leurs demandes, donc il y a un profit sur chaque contrat. En ce qui concerne 2012, au lieu d’avoir trois bénéfices séparés, il n’y en aura que deux."

Tim Routsis, le directeur en chef de Cosworth, est revenu sur l'implication de Williams, qui avait rejoint les petites équipes en 2010 mais quittera le bâteau en 2012 : "En 2010, nous avons fourni essentiellement les nouvelles équipes et on ne savait pas si elles survivraient. Cela n’aurait pas de sens si nous n’avions pas pris en compte le risque de disparition de l’une de ces équipes, car cela peut toujours arriver. En tant que quatrième équipe, Williams était un bonus pour nous. Adam Parr, le président de Williams, a toujours été très clair avec nous en disant qu’ils sauteraient sur la première occasion pour être avec un constructeur automobile. Nous ne sommes pas donc surpris et cela ne nous pose aucun problème."

Cosworth a également confié son intention de rester impliqué en Formule 1 au-delà de 2014, date à laquelle arrivera le nouveau bloc moteur, un V6 turbo. L’objectif sera de fournir au minimum deux équipes, et pourquoi pas d’en trouver une troisième, notamment si une treizième place est décernée par la FIA.