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La hiérarchie est de plus en plus floue

Mercredi 30 Mai 2012, 11:49 , par jg56 Publié dans #Infos 2012

Mark Webber, Red Bull, 2012 Monaco Formula 1 Grand Prix, Formula 1La saison 2012 est d'ores et déjà historique : six pilotes différents se sont imposés pour les six premières manches de la saison. Le record de 1982, avec cinq vainqueurs lors des cinq premiers événements, est donc tombé. Si le spectacle et le suspense sont assurés, la hiérarchie devient difficile à lire, selon certains pilotes.

En 1982 justement, Patrick Tambay fut l'un de ces premiers vainqueurs de la saison. L'ex-pilote français estime que l'aspect humain n'est cependant pas le premier facteur de performance en F1 : "Ce fut toujours l'aspect mécanique. Le pilote est extrêmement important mais les écarts étaient plus grands qu'aujourd'hui. Maintenant, on a une compétitivité vraiment très, très forte, où la moindre petite erreur peut avoir des conséquences et des répercussions sur la direction prise durant le week-end ou la saison, parce qu'on ne peut plus faire d'essais librement. À l’époque, il y avait des développements importants qui se faisaient et des écarts pouvaient se créer de manière plus importante, parfois plusieurs secondes. Quand on regarde les courses de l'époque, on ne parlait pas de dépassements. Il n'y en avait pas beaucoup, il y avait bien quelques affrontements oniriques comme les célèbres Villeneuve - Arnoux ou Mansell - Senna mais beaucoup moins qu'à l'heure actuelle où on introduit l'aileron mobile, le KERS et les pneumatiques qui se dégradent pour brouiller les cartes et pour nous obliger à nous gratter la tête pour essayer de comprendre quelque chose !"

C'est sans aucun doute un bienfait pour le spectacle mais il ne faut pas pousser plus loin, prévient le commentateur de RMC / BFM TV : "Le spectateur qui s'y intéresse le fait peut-être avec plus d'intensité parce qu'il faut qu'il arrive à comprendre. Mais pour le public, d'une manière générale, ce n'est pas forcément très bon car il ne connaît que quelques noms d'équipes et de pilotes mais pas ceux de tout le paddock."

Cette difficile lecture hiérarchique de la saison 2012 n'est pas non plus du goût de Jenson Button. Le pilote McLaren, qui demeure sur plusieurs désillusions en course à cause de problèmes de réglages, techniques ou mécaniques, après avoir pourtant remporté la manche d'ouverture de la saison, n'a inscrit que deux points lors des trois derniers Grands Prix.ar comparaison, également victorieux sur une épreuve cette saison, Fernando Alonso domine le championnat pilotes après Monaco - une situation due, selon Button, au fait que l'espagnol n'a pas rencontré de gros revers mathématique et a pu rester relativement constant. "Fernando domine car il est plus constant que les autres. Personne ne peut savoir s'il est dans la meilleure voiture ou pas mais la régularité est là. Il a clairement fait un super boulot, et sa voiture fonctionne bien, là où d'autres n'ont pas eu cette constance. Tout le monde est clairement excité à l'idée de voir autant de vainqueurs différents, ce qui est super pour les fans et le sport, mais il va arriver un moment où, selon moi, les fans voudront un repère de hiérarchie mais vont alors penser que tout le monde peut remporter un Grand Prix ou en perdre un facilement. Je pense qu'ils vont trouver cela un peu étrange, maintenant. Je ne sais pas, mais espérons que la hiérarchie va se dessiner sur les prochaines courses et que nous allons comprendre quelles équipes et quels pilotes nous devons battre pour remporter le championnat..." a-t-il conclu.

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