Le GP de Bahreïn menacé ? (1)

Comme dans certains autres pays dans le monde en ces temps-ci, des manifestants contre le gouvernement ont annoncé qu'elles souhaitaient profiter du Grand Prix de Bahreïn, qui se déroulera du 11 au 13 mars prochain en ouverture du calendrier 2011, pour faire connaître leurs revendications.

Des émeutes ont éclaté ces derniers jours dans le royaume bahreïni et menacent déjà la tenue de la course de GP2 programmée cette semaine. Les opposants, qui souhaitent notamment une refonte de certains points de la constitution du petit État, ont vivement été refoulés par les forces de police et ces rassemblements ont déjà fait deux morts. Ils voient ainsi en la course et sa couverture internationale l'opportunité de révéler leurs actions aux yeux du monde.

« Il est évident que le Grand Prix de F1 ne se courra pas en paix cette année-ci. » a averti le vice-président du Bahreïn Center for Human Rights (centre bahreïni pour les droits de l'Homme), Nabeel Rajad. « Il y aura énormément de journalistes, énormément de spectateurs et le gouvernement réagira de la même manière stupide que la veille et aujourd'hui. Ce sera sanglant mais plus médiatisé. » a-t-il lancé.

Ces menaces qui planent au dessus du Grand Prix d'ouverture de la 61è saison de Formule 1, à Bahreïn, ont donc été prises au sérieux par Bernie Ecclestone, le grand manitou de la F1. Ce dernier a indiqué qu'il garderait un œil sur l'évolution de la situation ces prochains jours. « Le danger est évident, n'est-ce pas ? » a concédé Ecclestone. « Si ces personnes souhaitent faire du bruit pour avoir la reconnaissance du monde, ce sera facile. On crée un problème sur la grille à Bahreïn et on obtient une couverture mondiale. »

Cependant, pour Ecclestone, il n'y a pas encore à s'inquiéter ; il est trop tôt pour penser à une annulation de l'épruve : « Je n'en ai aucune idée. Nous ne savons pas vraiment ce qu'il se passe réellement. J'en discuterai bientôt avec le Prince du Royaume mais pour le moment, on se doute qu'il est bien occupé.

Il est évident que nous suivrons cela avec la plus grande attention et nous nous fierons à ce que les responsables pensent être la bonne chose à faire. »