Le Vénézuela a des avis partagés sur le soutien de Maldonado
Le Vénézuela a célébré dimanche son premier vainqueur de Grand Prix de l'histoire, en la personne de Pastor Maldonado. Le fait qu'il apporte des millions par dizaines à son écurie n'est un secret pour personne - les logos de la compagnie pétrolière nationale PDVSA (Petroleos de Venezuela SA) ornent d'ailleurs toute les monoplaces et combinaisons du team.
Même si Maldonado a réussi à montrer qu'il avait du talent et qu'il méritait le soutien qui lui est apporté, les dépenses de PDVSA indignent les opposants politiques au président Chávez, fervent supporter du programme de sponsoring F1. Tout le monde en Amérique Latine se réjouit de voir l'enfant du pays être devenu un grand, nénamoins le montant du contrat de sponsoring Williams fait en effet grincer les dents de certains.
Yon Goicoechea, qui ne manque jamais une occasion de monter au créneau face à Chávez à quelques mois des élections locales, résume selon lui : "Personne ne se rappelle que Pastor Maldonado coûte 66 millions de dollars à PDVSA chaque année. C'est plutôt ironique de voir qu'avec cet argent, 100 écoles auraient pu être construites."
Goicoechea a même suggéré que Pastor Maldonado pourrait rendre la monnaie de la pièce à son président en s'affichant probablement à ses côtés durant les dernières semaines de campagne. Il est vrai que Chávez a fait du jeune pilote l'un de ses atouts sympathie auprès du grand public. Ainsi, celui-ci n'a pas manqué de féliciter le vénézuélien pour sa victoire à Barcelone en le twittant et en lui téléphonant à l'arrivée. Pour Goicoecha, la victoire de Maldonado est avant tout une fierté nationale, qui ne doit pas être récupérée politiquement. Et il a répété que sa participation en F1, même parsemée de succès, ne devrait pas être liée aux dépenses de la compagnie pétrolière nationale.
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