Todt estime que la décision d'aller à Bahreïn était la bonne

Jean Todt, le président de la FIA, s'était montré silencieux avant et pendant le Grand Prix de Bahreïn, se refusant d'alimenter la presse de l'impact politique de la tenue du GP dans la nation en proie à des troubles socio-politiques. Mais le français vient enfin de sortir de son silence et juge finalement que la décision de se rendre sur place était la bonne.

"Le propriétaire des droits commerciaux, Bernie Ecclestone, a proposé au Conseil Mondial du Sport Automobile un calendrier de 20 Grands Prix en septembre dernier. Bahreïn y figurait et le calendrier a été accepté," a établi Todt.

L'ex-patron de Ferrari a rappelé que la FIA n'avait pas à prendre de position morale pour la tenue ou non d'un événement par rapport à la situation politique du pays et que seul l'aspect sportif entrait en ligne de mire. "Je suis venu après le Grand Prix d'Inde l'année dernière pour évaluer la situation et j'ai discuté avec les ambassadeurs britanniques, français, italiens et allemands ainsi qu'avec les autorités. Personne n'avait de problème avec la situation. Nous ne sommes pas impliqués en politique ni en religion, nous sommes seulement impliqués dans le sport. Avant de venir ici, les indications ne faisaient état d'aucun problème pour venir à Bahreïn. Nous n'avons donc aucune raison de changer d’avis."

Contrairement à ce qui se lisait parfois dans la presse les jours précédant le Grand Prix, le fait est qu'aucun acteur majeur du sport n'a refusé de se rendre sur le Grand Prix, ce qui conforte Todt dans son argumentaire. "Je suis désolé par ce qui a été rapporté. Je ne suis pas sûr que tout ce qui a été dit corresponde à la réalité de ce qui se passait dans ce pays. Je sais que la F1 est une marque importante et toutes les personnes qui sont impliquées dans les équipes sont très contentes. On m'a dit que les directeurs d'équipes pensaient que c'était une erreur de venir ici, mais je n'ai pas ressenti ce genre de déclarations dans les médias."