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L'Iran voudrait organiser un Grand Prix
Après la Thaïlande, c’est maintenant l’Iran qui ambitionne d’accueillir un jour la Formule 1. Cependant, ce régime quasi-totalitaire où les droits de l’Homme sont inexistants et quotidiennement bafoués ne semble pas une priorité pour la Formule 1, à en croire le directeur de la FOM, Bernie Ecclestone.
L’agence de presse iranienne ISNA, en partie contrôlée par le régime en place, a en effet annoncé la construction d’un circuit à Parand City, situé à 35 km au sud de la capitale Téhéran, qui sera aux normes de la Formule 1. La construction de ce tracé de 5 km de long sera sous la supervision de l’entreprise britannique Apex Circuit Design. Le projet serait constitué de deux phases dont la première coûtera environ 30 millions de dollars et devrait être terminée en février prochain, alors que 50 millions supplémentaires seront nécessaires pour la seconde phase.
"Nous devons premièrement construire les infrastructures nécessaires pour accueillir la Formule 1. Il ne fait aucun doute qu’accueillir de tels évènements est une tâche difficile car il faut que toutes les conditions culturelles, sociales et sportives soient réunies. Si c’est le cas, les responsables de la F1 décideront alors peut-être de donner un Grand Prix à l’Iran." a déclaré le directeur adjoint de la Fédération Iranienne de l’Automobile, Hussein Shahriari.
Il est vrai que cette déclaration a surpris plus d’un observateur dans le paddock et on se demande si l'État aura réellement les moyens pour ce projet, qui se révèle plutôt être un rêve qu'une réalité proche. De plus, le fait que la construction du circuit soit entièrement menée par l'Iran n'est certainement pas pour plaire aux aux dirigeants de la F1, qui ont toujours eu l'habitude de manager eux-mêmes la construction des nouvelles infrastructures. Le sentiment qui se dégage de la création de ce circuit aux normes de la F1 est que l'État iranien semble forcer un peu la main aux autorités sportives. Il serait facile de tout mettre en place et ensuite de venir frapper à la porte de la FOM et de la FIA pour les inviter en Iran alors qu'elles auraient été totalement écartées du projet.
C’est ainsi que Bernie Ecclestone en personne a décidé de freiner les ardeurs des autorités iraniennes, indiquant que l’Iran était loin d’être la destination prioritaire de la Formule 1 dans les prochaines années. On pouvait plutôt comprendre par là qu'il n'y a aucune intention de la part de la F1 de rendre visite à ce pays un jour ou un autre. "Nous avons déjà trois ou quatre pays qui sont en attente pour accueillir un Grand Prix. Je ne pense donc pas que l’Iran est au sommet de notre liste." a indiqué Ecclestone.