Bahreïn à nouveau annulé en 2012 ? (17)

Selon une toute récente poublication d'un journal britannique, la plupart des équipes du championnat du monde de Formule 1 souhaiteraient à présent que la FIA annule ou décale le Grand Prix de Bahreïn prévu le 22 avril prochain, craignant pour la sécurité de leur personnel alors que les manifestations anti-gouvernementales débutées lors du Printemps Arabe de 2011 se poursuivent toujours dans le petit royaume et que sept policiers ont été visés par une attaque à la bombe aujourd'hui-même.

Jusqu'à présent, les équipes n'avaient pas donné leur avis sur la situation de Bahreïn et avaient suivi les décisions de la FIA, mais à deux semaines du quatrième Grand Prix de la saison, la situation ne semble guère rassurante pour le Formula One Circus. L'un des directeurs d'équipe, dont le nom n'a cependant pas été dévoilé, aurait déclaré : "Je ne me sens pas très bien à l’idée d'aller à Bahreïn. Pour être franc, je dirais que le seul moyen pour que la course ait lieu sans incident serait d'avoir une armée entière là-bas, et je pense pas que ce soit acceptable, tant pour la Formule 1 que pour Bahreïn. Mais je ne vois pas d'autre façon de procéder. Nous espérons que la FIA décide de l'annuler. D'un point de vue légal, en termes d'assurance et de conseils gouvernementaux, nous pouvons y aller. Mais ce que nous trouvons inquiétant, c’est qu'il y a encore des problèmes chaque jour."

"J'ai vu une interview d'un militant des droits de l’Homme, qui a dit qu'il y aurait des manifestations et qu'elles seraient pacifiques. Mais c'est de cette façon que les manifestations commencent," a-t-il ajouté, pessimiste, et assurant qu'il n'était pas le seul à s'inquiéter de la sorte : "Les autres directeurs d'équipe ont les mêmes inquiétudes. J'ai passé toute la semaine dernière à m'assurer que les assurances soient bonnes pour rassurer les équipes. J'ai envoyé un mail à notre service juridique pour m'assurer que tous nos employés soient couverts contre les actes de terrorisme et contre le désordre civil lors d'un voyage pour le Grand Prix de Bahreïn."

L'homme a conclu plus positivement : "Il me semble qu'il y a quelques progrès politiques à Bahreïn mais ils ne sont pas encore prêts. La meilleure chose à faire serait de reporter la course à plus tard dans l'année, ou même de l’annuler. Mais c'est une décision qui doit être prise par la FIA, la FOM et le détenteur des droits commerciaux, Bernie Ecclestone. Je crois que Jean Todt, le président de la FIA, sera en Chine pour le prochain Grand Prix, et ce sera intéressant car nous pourrons parler de tout cela tous ensemble."