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Bahreïn à nouveau annulé en 2012 ? (16)

Dimanche 8 Avril 2012, 22:21 , par jg56 Publié dans #Infos 2012

Des membres du mouvement d'opposition du pouvoir politique en place à Bahreïn ainsi que certains observateurs avertis demandent maintenant aux écuries de s'informer auprès de sources indépendantes pour connaître la véritable situation dans le petit royaume du Golfe.

Le Grand Prix de Bahreïn, reporté puis annulé l'an dernier suite aux manifestations du Printemps Arabe qui avait également touché ce pays, doit avoir lieu cette année le 22 avril. Les autorités admettent la recrudescence des confrontations dans les rues mais affirment que la situation sera normale le week-end de l'événement.

Les organisateurs du Grand Prix ont assuré que la course n'était pas organisée en faveur du pouvoir politique mais les opposants sont d'avis que le gouvernement tente d'utiliser la F1 pour promouvoir une fausse image de paix retrouvée. De son côté, l'instance dirigeante de la F1, la FIA, dit surveiller la situation de très près mais malgré les reports réguliers de violentes confrontations, elle semble toujours décidée à organiser l'événement.

Ainsi, Mary Lawlor, directrice de Front Line Defenders, une fondation dédiée à la défense des droits humains, interpelle la F1 et lui demande de s'informer ailleurs qu'auprès des autorités officielles. Elle porte notamment son attention sur Abdulhadi Al-Khawaja, un des fondateurs du centre des droits de l'Homme de Bahreïn, actuellement hospitalisé après huit semaines de grève de la faim. "Si Abdulhadi Al-Khawaja meurt avant le Grand Prix de Bahreïn, l'instabilité et l'agitation ne feront qu'augmenter. Les autorités bahreïnies veulent clairement diffuser une image selon laquelle tout se déroule normalement mais leur indifférence face à Abdulhadi pourrait entraîner des conséquences tragiques pour le royaume de Bahreïn.

Ceux qui travaillent en Formule 1 devraient consulter des journalistes indépendants, des leaders communautaires, des groupes de défense des droits de l'Homme, pour avoir une meilleure idée de la situation. Après avoir vu les manifestations de la semaine dernière, il est clair que le pays n'est pas sûr pour le peuple bahreïni."

Nabeel Rajab, le président du centre des droits de l'Homme de Bahreïn, est encore plus direct dans ses affirmations : "C'est un dictateur qui dit ces choses, pas le peuple. Ils disent que tout est de retour à la normale mais ils tuent des gens, détiennent des gens, torturent des gens. La situation n'est pas normale et la F1 ne devrait pas aider les leaders de Bahreïn ainsi."

De leur côté, les écuries ne se sont que très peu prononcées sur le sujet, disant simplement qu'elles se fieraient au jugement de la FIA. Toutefois, une réunion aura lieu le week-end prochain en marge du GP de Chine précédant celui de Bahreïn et où les patrons des écuries décideront alors si le paddock rentre directement en Europe au lieu de se rendre dans le petit royaume du Golfe Persique.

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