Le Grand Prix de Bahreïn n'aura finalement pas lieu cette saison. Les organisateurs ont annoncé que la situation ne pourrait pas progresser suffisamment et ont ainsi avoué que le pays n'avait toujours pas retrouvée la paix.

Rappelons que le Grand Prix de Bahreïn devait ouvrir la saison le week-end du 13 mars dernier, mais à cause de manifestations anti-gouvernementales sanglantes, la course a été annulée et les organisateurs espéraient retrouver une autre date, plus tard dans la saison. La FIA a envoyé Mr. Gracia, son vice-président, enquêter dans le pays pour savoir si celui-ci pouvait accueillir la F1 en toute tranquilité, et début juin la course a été réintrégrée au championnat pour le 30 octobre. Cependant, certains journalistes ont mis le doute aux équipes et aux pilotes en rapportant la répression qui sévissait toujours à Bahreïn, bien que cela ait diminué depuis le début de l'année. Cette fois, les dirigeants du circuit et le gouvernement bahreïni n'ont pas caché la véritable situation et ont annoncé eux-mêmes qu'ils n'étaient pas en mesure d'accueillir le paddock de la F1 en octobre.

Par ailleurs, en plus des problèmes concernant la sécurité, il ne fallait pas oublier que la FIA avait réintégré Bahreïn à la place de l'Inde, qui a été décalée au 11 décembre. La FOTA, l'association des équipes, avait alors affiché son mécontentement suite à cette décision et avait estimé que cela allait causer des problèmes logistique conséquents.

C'est dans ce contexte que, jeudi, une annonce de Zayed R. Alzayani, le directeur du Circuit International de Bahreïn a confirmé l'annulation de la course suite aux réactions des dirigeants, des équipes et des supporters : « Alors que Bahreïn aurait été ravi de recevoir un Grand Prix le 30 octobre en accord avec la décision du Conseil Mondial du Sport Automobile, il s'est révélé que la situation n'allait pas changer comme demandé. Nous respectons donc cex exigences cette décision. » a-t-il expliqué.

« Bahreïn a toujours cherché à jouer un rôle positif dans le développement de la Formule 1, symbolisant l'arrivée de la F1 au Moyen Orient, mais aussi en aidant les autres pays à accueillir leurs propres courses dans de nouveaux endroits, et en promouvant notre propre expérience et notre accueil universel aux supporters des Grands Prix.

Bahreïn n'a absolument pas l'intention de voir une course qui allongerait le calendrier au détriment du plaisir des pilotes, des équipes, et des supporters de la F1. Nous voulons que notre rôle en Formule 1 continue à être positif et constructif comme il l'a toujours été, et c'est pour cette raison que, dans le meilleur intérêt du sport, nous ne réclamerons pas la reprogrammation d'une course cette saison. »

Au sujet de la saison prochaine, Zayed R. Alzayani ne doute pas de la capacité du circuit de Sakhir à accueillir un Grand Prix sans le moindre problème. Seulement, il faudra que les tensions s'appaisent rapidement car Bahreïn est prévu dès le mois de mars. « Nous attendons avec impatience d'accueillir de nouveau les équipes, leurs pilotes, et leurs supporters à Bahreïn l'an prochain et nous voudrions adresser notre reconnaissance envers nos supporters, ainsi qu'à tous les employés, aux bénévoles, aux sponsors, aux partenaires privés et au public qui ont été déçus par les événements qui ont eu lieu cette année et qui ont été indépendants de notre volonté. Nous voudrions également remercier la FIA, la FOM, la Fédération du Sport Automobile de Bahreïn et les équipes pour leur soutien et leur compréhension. »

Cette ultime annonce dans l'affaire du GP de Bahreïn doit donc conduire à un remaniement du calendrier puisque la FIA doit tout d'abord officialiser l'annulation. Elle devrait également et sans surprise repositionner l'Inde au 30 octobre, sans quoi une pause d'un mois serait en place avant les deux dernières courses.